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Djoumté. L’assemblée générale de ce comité de développement de cette localité s’est tenue du 12 au 14 avril 2024. Plus de 3 millions pour financer les projets de développement local
Plus de 3 millions pour financer les projets de développement local
Par Jérôme Baïmélé
Le Comité de Développement du Canton de Djoumté (CODECAD) a tenu sa 34ème session ordinaire de l’assemblée générale du 12 au 14 avril 2024 à Djoumté, dans la localité de Poli, département du Faro, région du Nord. Cette cérémonie fortement courue a été présidée par le sous-préfet de Poli, Sou’oudi Ibrahima. C’était en présence du premier adjoint préfectoral de Faro, Mbita Mvom Samson. Cette cérémonie a également vu la présence des fils et filles de la localité, à l’instar de Koumpa Issa, secrétaire d’État à la défense chargée des anciens combattants et victimes de guerre et de sa majesté Ayouba Housseini, lamido de Djoumté. Les chefs traditionnels, la population, les forces de maintien de l’ordre, les invités spéciaux à l’instar de sa majesté Oumarou Gombé, lamido de Tété ont également répondu present.
Pendant trois jours, plusieurs activités ont été menées. La finale du mini tournoi du Codecad) s’est disputée le 12 avril dernier au stade du lamido de Djoumté, mettant au prise Coton sport de Djoumté face aux Diables rouges de Waté. Cette rencontre s’est soldée par la victoire de Coton sport de Djoumté par un sport de 5 buts contre 4 en phase des tirs au buts.
C’est quelques temps après ce match d’animation sportive qu’a eu lieu à l’école publique de Djoumté la réunion préparatoire de la 34ème édition de l’assemblée générale du Codecad. A l’ordre du jour, le compte rendu des travaux de l’assemblée générale 2023, accompagné de la présentation des états financiers par la trésorière générale, Claudine Ragnesse Moikoung. Au cours de cette réunion qui a duré plus de 4 heures de temps, le projet de statuts et règlement intérieur révisés par la commission dédiée.
L’assemblée générale proprement dite s’est tenue le 13 avril dernier au cours d’une cérémonie riche en sons et couleurs. Les cotisations effectuées par les différentes antennes a donné une somme de 2 034 350 F Cfa. Cette somme ajoutée au montant en caisse donne 3 067 550 F Cfa.
Le but principal de ce Comité étant la recherche du bien-être de la population, les filles et fils de cette localité ont passé en revue la situation des projets amorcés ou en suspens. Il s’agit du cas du lycée de Waté où le problème de manque de salles de classe se pose avec acuité. Bien que le bâtiment de deux salles de classe construit par le Comité, avec l’appui de l’Association des parents d’élèves et enseignants (Apee), soit opérationnel, l’établissement devenu lycée se déploie sur deux sites. Notamment le site du lycée et celui de ma mission catholique de Waté. Les dispositions pratiques et financières ont été prises par l’exécutif de cette association afin de régulariser la situation de la location des salles de la mission catholique de Waté.
Dans les perspectives, plusieurs actions sont en vue. « Nous avons retenu comme projet, la construction d’un bloc de deux salles de classe au lycée de Waté et l’élévation d’un pan de la barrière du centre de santé intégré de Djoumté. Nous allons mettre une équipe en mission pour sillonner tous les points d’eau et les forages afin de recenser ceux qui ne sont pas en bon état. La mobilisation est de taille, les gens n’ont pas dormi, c’est un bon résultat. Je suis très fier de cette édition 2024 », a confié Jean Dognesse, président du Codecad. Le lamido du canton hôte encourage les filles et fils de sa localité à se mettre davantage au travail afin de poursuivre la réalisation des projets arrêtés. « Je suis vraiment content de l’engagement des uns et des autres, avec ces contributions, je pense que tout va aller de l’avant. Tout le monde va se mettre résolument au travail pour l’édition suivante. J’encourage les fils et filles de notre canton à ne pas baisser la garde et à accentuer la mobilisation », a exhorté sa majesté Ayouba Housseini, lamido de Djoumté. Pour l’autorité administrative, « c’est un sentiment de satisfaction pour les résultats obtenus et de fierté pour la qualité de la mobilisation des élites intérieures et extérieures. Cela témoigne de l’intérêt que ces élites portent pour le développement de leur localité. En guise de recommandation, le comité se doit d’être inclusif, c’est-à-dire encourager les femmes et les jeunes à s’autonomiser à travers les financements des micro-projets. J’encourage les chefs traditionnels, les élites intérieures et extérieures à accentuer la mobilisation pour propulser le développement de cette localité », a recommandé Sou’oudi Ibrahima, sous-préfet de Poli.
Filière de coton : Dans les bassins de production du coton l’heure est à l’achat de la production par la Sodecoton .
L’achat du coton est une opération sérieuse et délicate pour les producteurs et la Sodecoton. C’est l’instant au cours duquel, le producteur remet le fruit de son labeur à l’acheteur qu’est la Sodecoton. L’issue de cette opération est que le producteur puisse acquérir l’équivalent en francs CFA du coton qu’il a cultivé
La culture cotonnière demeure le principal pilier économique des régions septentrionales du Cameroun. (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord). Elle fait vivre directement près de 200 000 familles d’agriculteurs représentant plus de 2 millions de personnes. Dans ce bassin de production, la culture est pratiquée dans environ 90% des exploitations agricoles et contribue à la monétarisation du milieu rural en assurant près de 60% des revenus nets agricoles. La filière cotonnière camerounaise est structurée autour de deux acteurs directs dont la synergie d’action permet d’apporter aux producteurs un conseil et une organisation de proximité prenant en compte l’ensemble du système de culture basé sur le coton ; la Société de développement du coton du Cameroun (SODECOTON) d’une part, et la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPC-C). Dans les bassins de production du coton de Dobinga dans le Mayo -Rey, l’heure est à l’achat de la production. Acheter le coton est un exercice très important pour les producteurs et la Sodecoton. Alors, cette activité a besoin d’une préparation minutieuse en amont : « L’achat du coton dans notre secteur nécessite tout d’abord, la préparation des hommes. La Sodecoton et la Cnpcc font corps pour former ceux qui vont intervenir dans l’opération d’achat du coton après un test de sélection. Une nouvelle sélection créé les équipes définitives qui vont officier sur chaque point d’achat des villages comme c’est le cas ici à Dobinga », explique Gueko Raphael chef secteur Bere . Avant d’ajouter : « L’opération d’achat du coton par la Sodecoton ne se fait pas n’importe où, des points d’achat sont nécessaires et obéissent à un aménagement bien précis. Entre coton acheté et non acheté, grand producteur et producteur, chacun connaît sa place et les signes de distinction sont visibles sur le site prévu pour l’achat du coton. » L’achat du coton est une opération sérieuse et délicate pour les producteurs et la Sodecoton. C’est l’instant au cours duquel, le producteur remet le fruit de son labeur à l’acheteur qu’est la Sodecoton . L’issue de cette opération est que le producteur puisse acquérir l’équivalent en francs CFA du coton qu’il a cultivé. Alors cette opération s’entoure de procédures bien précises qui commencent par la préparation de l’opération d’achat. L’opération d’achat du coton nécessite l’implication et la participation de personnes qui savent ce qu’elles font et qui sont rompues à la tâche. L’opération d’achat du coton au Cameroun exige une équipe de 4 personnes et 2 satellites dont les tâches sont détaillées selon le chef secteur de Bere .
L’un des moments les plus importants du processus d’achat du coton à la Sodecoton est la pesée du produit. Dans les bassins de production du coton à Dobinga dans le Mayo -Rey, Celle-ci s’accompagne d’une collecte des chiffres qui ne souffre d’aucune négligence. Un protocole doit être suivi à la lettre pour garantir une transparence de tous les instants. La Société de Développement du Coton du Cameroun (SODECOTON) est une société anonyme. Elle demeure l’unique entreprise du secteur et conserve ainsi le monopole sur l’encadrement de la production, l’achat et la transformation du coton-graine, ainsi que sur la commercialisation de la fibre de coton principalement à l’exportation. Elle a par ailleurs obligation de collecte de toute la production annuelle à l’échelle de la zone de production.
Félix SWABOKA