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Le dimanche 31 mars 2024, des affrontements violents ont éclaté dans l’arrondissement de Maga, région de l’Extrême-Nord du Cameroun, faisant six morts dont un gendarme et de nombreux blessés. Les troubles ont débuté au poste de contrôle de la gendarmerie du village Doukroye lorsqu’un motocycliste refusant de s’arrêter a été abattu par un gendarme.

La victime était originaire du village Boko, dépendant du canton de Guirvidig dans l’arrondissement Maga. Lorsque la nouvelle du drame s’est répandue, ses proches se sont massivement mobilisés armés de flèches pour venger leur frère. Les gendarmes, pris au dépourvu face à cette attaque inattendue, ont fui en direction de Kaikai mais ont été attaqués au niveau du village Magayel où un autre gendarme a perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés.

Du côté des populations locales également, on déplore quatre morts et plusieurs blessés. Le bilan provisoire fait état d’un gendarme décédé et cinq autres blessés. De plus, une arme M21 a été arrachée par les civils lors des affrontements. Parmi les populations présentes sur place, quatre personnes sont décédées et plusieurs autres ont été blessées.

Face à cette situation tragique et préoccupante, les autorités administratives ainsi que les chefs traditionnels se sont rapidement rendus sur place afin d’établir le calme et le contrôle dans la région.

Cet incident met en évidence une fois encore les tensions qui peuvent exister entre certaines populations locales et les forces de sécurité dans certaines régions sensibles du Cameroun. Il est essentiel que des mesures soient prises pour prévenir ces violences inutiles et trouver des solutions pacifiques aux différends qui peuvent surgir entre différentes parties prenantes.

Il est également crucial que les enquêtes soient menées afin d’établir clairement les faits ayant conduit à ces affrontements meurtriers. La justice doit être rendue pour toutes les parties impliquées afin d’éviter toute impunité qui pourrait aggraver encore plus la situation déjà tendue dans cette région.

Loris-Clet ADIANG