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Depuis plus d’un mois, ces populations peinent à avoir ce précieux liquide indispensable à la vie, malgré les promesses du Directeur général de la CAMWATER, Dr. Blaise Moussa en visite de travail dans le Nord et l’extrême-Nord.

La problématique de l’approvisionnement en eau potable  dans la ville de Garoua  est plus que jamais une épine dans les pieds des pouvoirs publics. De la capitale régionale du Nord en passant par les cantons, l’accès à l’eau potable reste une équation difficile, mais à résoudre à tout prix et à tous les prix. S’il est vrai que la consommation de l’eau souillée est subjective à de nombreuses maladies. Parmi les plus connues et dont le taux de mortalité leur a valu une notoriété, figure en bonne place le choléra qui, nous le savons,  continue de fait  des ravages au Nord du Cameroun ces derniers semaines. Voilà pourquoi certains observateurs avertis estiment que la bataille contre le choléra restera un combat de Sisyphe, tant que le problème de déficit en eau ne sera pas résorbé.

Justement dans cette lancée, la ville de Garoua  ne fait pas l’exception. Les habitants de certains quartiers tels que Camp Chinois, Djamboutou, Marouare et Soweto n’ont pas toujours accès à ce précieux liquide. Au quartier Soweto  par exemple, les abonnés de la Camwater  et les non abonnés se confondent presque. Kalfabe sanda, habitant du quartier, nous explique qu’ici, les robinets coulent de façon sporadique : « il y a des fois on a l’eau ici trois ou quatre jours sur un mois. Et quand ça revient, ça ne fait jamais une journée. Ce n’est que le matin, parfois la nuit vers minuit ou deux heures que ça revient. Et à ce moment, on remplit tous les sceaux, mais ça ne peut pas faire deux jours ». Quand les robinets sont à sec, les habitants n’ont pas de choix que de faire recours aux puits creusés dans les ravins, et dont les conditions de salubrité sont très dubitables. Aucune odeur de javel, et une fois de l’eau recueillie, elle ne subit dans la plupart des cas, aucune étape permettant de la rendre potable.  Kalfabe Sanda   poursuit en signalant que ce déficit en eau la contraint à quitter le quartier dans un avenir proche : « Je ne peux pas supporter, je vais partir. Parfois les gens viennent à la maison, ça sent à cause des toilettes. Il n’y a pas d’eau pour chasser et là où on va puiser là, il y a la colline. Mais chaque fin du mois, on paie les factures ». A ce stade, les populations pointent du doigt les pouvoirs publics, qui pour eux, devraient prendre en main leurs responsabilités.

Dans le Département du Mayo-Rey (région du Nord)

 Les robinets sont à sec à cause d’une grave pénurie d’eau potable il y a de cela trois mois. Vivre sans eau courante à Tcholirré, c’est une réalité banale pour les habitants dans le département du Mayo Rey. La ville de Tcholliré est sans eau potable dans la région du Nord-Cameroun, le bidon de 20L coûte actuellement 500 F Cfa.  « Voilà tout ce que j’ai pu avoir d’un puits après avoir parcouru plus de deux kilomètres. C’est grave et si ça dure, nous allons mourir et la qualité de cette eau est douteuse », s’inquiète Fadimatou Moussa, qui est partie de chez elle vers 3 heures du matin pour puiser de l’eau. La problématique de l’approvisionnement en eau potable dans la ville de Tcholliré, est plus que jamais une épine dans les pieds des autorités administratives du département du Mayo Rey .

Dans la ville de Maroua

Des sceaux à la main, des pousses et brouettes plein de bidons vides, voilà le quotidien de la population de Maroua   à la recherche de l’eau. Ici, les populations sont nombreuses dans la rue pour obtenir une petite quantité pour les besoins nécessiteux. À cet effet, il faut parcourir de longues distances, voir passer des nuits blanches devant les robinets. « Le manque d’eau potable est réel et devient inquiétant. Moi particulièrement, cette situation rend mon quotidien très difficile. Je dois faire face à des coupures fréquentes d’eau, ce qui rend les tâches quotidiennes comme la cuisine, la lessive ou même simplement se laver très compliquées », indique Fadimatou, avant d’ajouter : « De plus, l’eau disponible n’est pas toujours de qualité, ce qui peut nous poser des problèmes de santé. La situation que nous vivons est intolérable et nécessite une action urgente des autorités compétentes. Nous souffrons au quotidien de ce manque d’eau potable et il est impératif qu’on ait des solutions durables pour ce calvaire, car les vendeurs ambulants d’eau exigent la somme de 1500 F CFA pour huit bidons de vingt litres. Il faut l’admettre qu’à chaque saison sèche, les populations de cette partie du pays sont exposées à un manque d’eau et des coupures d’électricité, d’où leur appel à Camwater et Eneo à améliorer la qualité de service ».

Depuis l’an dernier avec le lancement des chantiers de réhabilitation de la voirie urbaine de Maroua, certains habitants des quartiers comme Domayo, Djarengol et Hardé expriment leur ras le bol sur la destruction des tuyaux par les engins des entreprises cocontractantes, un non branchement jusqu’à ce jour. Aminata, habite le quartier Domayo : « Nous vivons mal ce manque d’eau …il faut débourser de fortes sommes pour se procurer de l’eau potable chez les vendeurs qui parfois limite même la consommation. En 2024, le problème d’eau ne devrait plus exister car c’est un indicateur fort de développement ». Le Directeur général de la CAMWATER, Dr. Blaise Moussa, effectue une visite de travail dans la région du Nord et de l’Extrême-Nord du 07 au 09 Avril 2024. La visite du Dr. Blaise Moussa intervient au moment où la ville de Garoua, Maroua  et ses environs font face à des difficultés en matière d’approvisionnement en eau pendant la saison sèche, rendant l’accès à l’eau un véritable parcours du combattant. De nombreuses familles sont privées d’eau depuis plusieurs jours, ce qui contraint les femmes et les enfants à passer toute une nuit à la recherche de ce précieux liquide. Un Véritable Calvaire pour les populations du Septentrion, après le passage du Directeur Général de CAMWATER. Le Directeur Général, Dr. Blaise Moussa a annoncé en grande pompe l’amélioration en eau potable dans le Grand-Nord. A la date d’aujourd’hui rien n’a changé au sein des ménages Dans le grand-Nord.

Les populations sont à l’épreuve de l’eau potable. Depuis plus d’un mois, ces populations peinent à avoir ce précieux liquide. Malgré les promesses du Directeur général de la CAMWATER, Dr. Blaise Moussa en visite de travail dans le Nord et l’extrême-Nord.

Félix Swaboka.